Insomnie (chanson)
Dis toi aussi t’as le cafard quand vient la nuit ?
Dis-moi encore qu’en toi sommeillent les insomnies
Que la vie bat, jamais trop bas pour t’assoupir
Que sur les toits, toi tu ne penses qu’à abolir
L’épreuve du silence, le roulis
Dis-moi si on se fuit de Bombay à Paris
Si on s’accorde une dernière danse dans un taxi
En récitant tous nos mantras jusqu’à l’envi
Et que nos lèvres vibrantes et étourdies
Miment l’insolence de la nuit
Eh dis moi si on commettait le crime parfait ?
‘Mettons que la lune se soit fait assassinée
Un jour sans fin suffirait-il pour écouter
Pour écarter de la lueur d’un feu de buis
L’indifférence et l’oubli
On se rit de tout ça
De la lumière qui tranche
Ca finira comme ça
Comme un triste dimanche
C’est pas terrible tout ça
Ebréchés dans les branches
C’est minuit à Lhassa
Cheers à notre nuit blanche
Si les dieux se mettaient à préférer
Les cigarettes qu’on partage sur l’oreiller
Les rires débiles, les yeux trop lourds, les mots usés
Si tout à coup ils prenaient goût aux road movies
Qui déjouerait notre ennui ?
Un ange passe quand à Moscou un flic est né
Quand le tarmac de JFK se fait déflorer
Par un pilote qui confond Bergman et Dysney
Qui a abusé dans le cockpit du Martini
Sous l’œil d’une hôtesse avertie
A l’extérieur, la nuit glaciale, moins dix degrés
Le souffle chaud de la chaudière sur le parquet
A envolé tes cheveux lisses et effleuré
L’ombre de moi, sans aucun doute, ivre de vie
Seuls survivants et unis
On se rit de tout ça
De la lumière qui tranche
Ca finira comme ça
Comme un triste dimanche
C’est pas terrible tout ça
Ebréchés dans les branches
C’est minuit à Lhassa
Cheers à notre nuit blanche
Vanessa